La Perruche de Bourke

                    
 
         


Une originale parmi les petites Australiennes

Avec ses délicates nuances de rose, bleu et brun, la Perruche de Bourke n’attire pas tout de suite le regard contrairement à ses homologues du genre Néophème aux couleurs éclatantes mélangeant le rouge, le vert, le bleu et le jaune…mais elle n’en est pas moins attrayante pour ceux qui savent la regarder de près et apprécier le charme de ses couleurs pastels et elle mérite largement sa place dans nos volières pour plusieurs raisons. Calme, sociable, non agressive envers les autres oiseaux, facilement familière avec son soigneur, elle a en outre le charme d’une voix agréable et douce, est relativement rustique et par-dessus tout est le plus souvent une bonne « éleveuse »… n’est-ce pas là l’oiseau idéal pour l’éleveur qu’il soit débutant ou confirmé qui pourra en outre étendre éventuellement sa collection aux diverses mutations existantes dont certaines assez spectaculaires.

Une des caractéristiques des Perruches du genre Néophème est la présence de vert comme couleur principale dans le plumage. Or la Perruche de Bourke est la seule à ne pas avoir la moindre trace de vert pur à l’état sauvage et en outre elle a la particularité de produire une mélanine qui est majoritairement brune plutôt que noire. Elle produit quand même de la mélanine noire dans certaines zones ce qui est surtout visible dans la mutation rose au niveau des rémiges et par ailleurs la mélanine de surface produit un dessin d’écailles, un peu comparable à celui de l’Ondulée, que l’on ne retrouve chez aucune des Perruches du genre Néophème alors qu’on le trouve chez les Pséphotes. Ces caractéristiques, ainsi que le fait qu’il n’y ait pas d’hybridation possible avec les Néophèmes, lui ont valu d’être classée dans un genre à part, les Néopséphotes, maillon intermédiaire entre Néophèmes et Pséphotes dont elle est le seul représentant.  

 
Description

Forshaw (édition 1977) donne une longueur de 19 cm ce qui semble peu pour les sujets d’élevage qui ne devraient pas descendre en dessous de 23 cm pour les concours.
Elle n’est pas facile à décrire, n’ayant pas des zones de couleurs aussi franchement délimitées que les Euphèmes, mais elle présente au contraire une palette de tons pastels  avec des transitions progressives des couleurs notamment sur le devant depuis la gorge
jusqu’au ventre.
Front et sourcil bleu chez le mâle, blanc chez la femelle. Lores et tour de l’œil blancs.
Dans la partie antérieure des joues chaque plume est blanchâtre, (parfois légèrement rosâtre), finement bordée de brun, le blanc devenant rose vers l’arrière de la tête et bleu vers le menton et la gorge.
Sur la gorge et la poitrine les plumes forment un dessin rose et brun en écailles,
  le rose augmentant  progressivement en surface et intensité jusqu’à donner un aspect  entièrement rose sur le ventre.

 

 


La nuque est brun voilé de rose, le dos est brun avec des reflets olivâtres, les plumes brun sombre des ailes bordées d’un fin liseré beige jaunâtre pâle, l’épaule et le bord extérieur de l’aile sont bleu-violet alors que les flancs et les sous-caudales sont bleu clair ainsi que les côtés du croupion.
Le dessous de l’aile est bleu vif avec une bande sous alaire chez la femelle (mais il arrive parfois que cette bande soit présente chez certains mâles). La queue vue de dessus est surtout brun foncé avec des reflets bleus, bordée de blanc sur les grandes rectrices extérieures, alors que vue de dessous c’est la teinte bleue qui domine avec le blanc de la face inférieure des rectrices.
La femelle est dans l’ensemble plus terne et n’a pas le sourcil bleu, les marques bleues bordant les rémiges primaires sont moins étendues que chez les mâles.

 Les jeunes sont semblables à la femelle avec moins de rose sur l’abdomen, mais parfois de jeunes mâles montrent déjà des marques de bleu au dessus du bec alors qu’ils sont encore au nid.

Il est nécessaire de conserver un stock d’oiseaux purs, exempts de toute mutation, et les éleveurs qui s’y consacrent méritent d’être encouragés car la multiplication des mutations et surtout les mélanges entre celles-ci finissent par aboutir à des oiseaux moins typés d’une part et au patrimoine génétique incertain d’autre part. Néanmoins nous consacrerons une partie importante de ces pages à l’étude des mutations afin de mieux les identifier.

 

 

Top of page