La Perruche de Bourke les FALLOW"S" |
Parmi les mutations sur lesquelles nous avons encore beaucoup à apprendre et qui prête à discussion figure la mutation dite « Fallow ». Si l’on reprend la définition qui caractérise la mutation Fallow celle-ci est claire : « pour donner une mutation Fallow, un gène doit produire des yeux rouges chez l’oiseau adulte, la mutation doit être transmise de façon récessive et transformer tous les pigments noirs (ou gris) en nuances marron clair sans modifier les autres pigments ou leur répartition. Comme les noirs et les gris sont éclaircis en brun clair, l’oiseau perd toute couleur intense verte ou bleue, pour devenir plus jaune ou blanc et plus clair dans sa couleur globale » (in Terry
Martin ‘Colour mutations & genetics in parrots’, édition 2002) Par ailleurs il est indiqué dans le même ouvrage que les
échanges internationaux ont permis de préciser qu’il existe en réalité quatre
nuances différentes de « fallow » selon l’importance de la dilution
des pigments, allant du gris clair au brun clair en passant par le gris brun et
le brun. Chacune de ces nuances a reçu un nom qui lui est propre (du plus foncé
au plus clair : ashen fallow, dun fallow, bronze fallow et pale fallow ). Pour reprendre les propositions de Terry Martin dans son ouvrage j’avais dans un article précédent, et sur ce site Internet, proposé de remplacer le nom « jaune » utilisé pour les Bourkes par le nom « bronze fallow ». Des échanges plus récents avec lui-même et avec les membres du groupe Mutavi m’amènent à revoir cette proposition afin de s’aligner sur un choix général. En effet les nuances plus ou moins foncées de couleur ne sont pas toujours faciles à interpréter et d’après Inte Onsman la persistance d’un iris visible caractériserait le « bronze fallow » alors que chez le « pale fallow » l’iris devient complètement transparent et c’est le cas de la Bourke « jaune » chez qui l’iris est complètement transparent laissant voir la rétine. Bien que la couleur générale de l’oiseau ne soit peut-être pas assez claire pour mériter le nom de pale fallow par rapport à d’autres espèces, et que la visibilité de l’iris ne soit pas le seul reflet de sa concentration en pigments, il semble quand même préférable d’adopter ce nom de « pale fallow » pour la Bourke « jaune », d’autant plus qu’il a déjà été adopté par d’autres. D’ailleurs le terme « pale » (même sans l’accent circonflexe) est sans doute plus évocateur que « bronze » pour les francophones ! Par contre pour la Bourke que nous appelions simplement « fallow » jusqu’à présent et qui serait soit une « bronze fallow » soit une "dun fallow", je propose de conserver tout simplement le nom de « fallow » actuel jusqu’à plus ample informé. Il n’est en effet pas impossible d’après les quelques renseignements que j’ai pu obtenir qu’à côté de la "pale fallow" (brun clair) il y ait deux Bourkes « fallow foncées » différentes : la plus souvent rencontrée étant d’un ton brun (méritant le nom de "bronze fallow") et une autre, qui serait nettement plus sombre, plutôt gris-brun, méritant alors peut-être le nom de « dun fallow » ? Si cela est vérifié il existerait alors trois mutations "Fallow" chez la Bourke. Bien que la mutation "Fallow" ne semble pas passionner une majorité d' éleveurs, je fais donc appel à tous ceux qui possédent des Bourkes « Fallows » et pourraient m'apporter des informations pour essayer de répondre à cette question. Alain Campagne Mai 2004 |
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pale fallow |
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mâle n°1: reflets orangés sur la nuque, le dos et dans le rose |
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mâle n°2: un peu plus d'eumélanine donnant une teinte plus grise, le jaune et le rose n'ont pas les mêmes nuances |
(photos prises dans les mêmes conditions) |
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pale fallow |
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femelle sœur du mâle n°1 qui présente également des reflets orangés sur la nuque et le dos |
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fallow |
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mâle fallow |
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femelle fallow |
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photos élevages Alain Campagne et Daniel Moyer |
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